Land Art à Kerplouz - décembre 2007
Land Art à Kerplouz : L’apport du Land Art dans le projet de paysage.
Un mouvement artistique née dans les années 70
Le Land Art est un mouvement artistique né dans les années 70. Il visait à faire sortir les artistes de leurs ateliers pour travailler dans le paysage et se servir des espaces et éléments naturels comme matière première dans leurs créations.
Les créations qui en résultent peuvent avoir un caractère intime ou monumental selon la démarche recherchée. Elles consistent en une appropriation sensible et personnelle des matières , couleurs, lumières dans un espace restreint ou la mise en valeur d’une perspective , du paysage par une intervention qui se voit de loin.
L’apport du Land Art dans l’aménagement paysager
Les BTS Aménagement Paysager 2ème année ont participé à une intervention Land Art sur le Parc du Lycée les lundi 3 et mardi 4 décembre 2007.
Ce projet a été mené en collaboration avec Karen Raccah, une artiste plasticienne locale, spécialisée en Land Art. Une demi-journée de préparation a permis à l’artiste de présenter la démarche de Land Art auprès des étudiants avec l’aide d’un film sur Andy Goldworthy. Cette projection a été suivie d’une lecture sensible du Parc par un premier repérage des espaces des jeux de formes, lumières, couleurs.
Le Land Art doit apporter aux futurs paysagistes une plus grande sensibilité envers les espaces, Il doit leur montrer comment intervenir de façon douce sur un site naturel sans perturber le lieu de façon irrémédiable mais au contraire en ayant à l’esprit le caractère poétique et éphémère de leur intervention. La démarche permet aux étudiants de comprendre comment avec peu de moyens mais beaucoup de sensibilité et de recherches il est possible de réaliser un projet personnel, qui fait effet sur le public.
Déroulement de l’atelier dans le Parc
Lors des journées de travail sur le site , le matin a permis à chacun de concevoir son intervention en s’aidant de croquis et par la collecte d’éléments naturels pouvant servir à la création. L’après-midi a servi à la construction du projet. Certain ont mené seul leur projet, d’autres ont choisi le travail en binôme. La contrainte principale était l’utilisation d’éléments naturels présents sur le site pour constituer la palette de couleur et la matière première nécessaire à leur création.
Les étudiants ont été plutôt attirés par les bords des étangs pour leurs caractères intimes et le potentiel important de matériaux à disposition.
Les difficultés principales tenaient tout d’abord aux choix techniques pour réaliser leur projet : comment faire tenir un drapé de feuilles avec le vent ? Comment maintenir, assembler des éléments sans fils ou colle, à partir de quelles plantes tirer le jaune , le rouge ?…
Les projets, à peu près une vingtaine, se sont montés et enrichis au fil de la séance avec parfois quelques déconvenues.
La fin des deux journées nous a permis à tous de réaliser des photographies de chaque réalisation en posant encore un regard personnel et esthétique sur les œuvres. Ces clichés seront utilisés pour la réalisation de « carnets de bord » que vont confectionner chaque étudiant et une exposition qui sera menée ultérieurement.
R.GUILLO, enseignant